L'instruction publique - L'école   ( photos en cours )
 


Au XVIII siècle les enfants des campagnes travaillaient durement la journée aux côtés de leurs parents. Il n'allaient pas ou peu à l'école, ou parfois seuleument l'hiver quand il n'y avait plus de travail dans les champs.

A Saint-Marcel, en 1737 il éxistait déja une école car le nom de son " recteur " figure dans les actes de l'état civil. Elle devait être mixte car ce n' est qu'en Février 1905 qu'il fût question de faire appel à une institutrice.

Dans une délibération du Conseil Municipal en date du 12 Mai 1802, il est précisé :

    que le prix par enfant et par mois est fixé comme suit :
          - jusqu'à 8 ans :            15 centimes
          - de 8 à 10 ans :            20 centimes
          - au-dessus de 10 ans :  35 centimes

    que l'école est ouverte toute l'année de 7h à 11 h et de 13h à 16h

En 1811, le Conseil Municipal se prononce en faveur de la construction d'un logement pour l'instituteur. 

La possible mixité des classes dans les plus petites Communes fût prévue dès 1833 ( Loi Guizot ) mais tout aussitôt combattue par les pédagogues catholiques.

C'est pourquoi, vers 1888, et malgré la faiblesse des effectifs de garçons et de filles, le Conseil Municipal décide de maintenir l'école des filles aux frais de la Commune pour répondre aux attentes des villageois. 

Pour enseigner, il était à l'époque utile d'être titulaire d'une autorisation d'enseignement et de posséder une bonne connaissance des principes et dogmes de la religion catholique.

A l'école étaient enseignées les matières suivantes :
     - la grammaire française,
     - le calcul décimal du système métrique,
     - la bonne morale et l'honnêteté,
     - le catéchisme.

L'enseignement était diffusé en langue française alors que le patois était en cours au sein des familles et dans les relations courantes.

La pratique des patois, quasi généralisée partout en France, s'avèrait être une source de difficultés dans l'administration générale du Pays.

L'objectif de l'école était d'apprendre à lire et écrire le français et de savoir compter.

A la fin du XIX siècle, il fallait avant tout lutter contre l'absentéisme des enfants de la campagne. Les lois vont alors interdire le travail des enfants et rendre l'école obligatoire de 6 à 13 ans puis, de 6 à 14 ans en 1936 cette limite étant portée à 16 ans en 1959.

Le certificat d'études primaires sanctionnait la fin de l'enseignement primaire (entre 11 et 13 ans jusqu'en 1936), attestant ainsi l'acquisition des connaissances de base (écriture, lecture, calcul, histoire, géographie et sciences appliquées).

En 1882, l'école devient gratuite et laïque ce qui impose que l'instruction religieuse soit dispensée ailleurs qu'à l'école et par conséquent à la charge entière du prêtre de la paroisse, à l'église voire également au presbytère.

Quand les enfants arrivaient à l'école ils devaient saluer le maître et lui montrer que leurs mains et leurs oreilles étaient propres. Quand l'inspection régulière des tignasses révèlait la présence de poux le remède consistait tout bonnement en un rasage systématique et complet des petites têtes blondes ( voir la carte postale ).

L'école des filles  et le logement de l'institutrice sont aménagés en 1828 dans le bâtiment de "la Riotte" (voir cadastre napoléonien : repéré en vert) que la Commune a acheté aux héritiers de Jacques CORDIENNE, le curé du village alors récemment décédé.

Le "Plan d'allignement" de 1840 signale la présence de l' école dans une maison de la Riotte mais tout juste située en face de la précédente qui est alors repérée en tant que Mairie.

L' école fut ensuite transférée dans le bâtiment ci-dessous (photo) puis, sur la place de la fontaine "du haut", près de l'église à partir de 1857.


 


(Août 2013)
La "seconde" école


 


Elle resta là jusqu'à la rentrée de 1965 qui se fit dans un bâtiment neuf construit à la sortie du village, en bordure de la route de Noroy.   
 



Quelques noms d'instituteurs :


    - (x) PELLETIER  ( sous la Révolution )
 
    - Jean François GIRARD (vers 1800)

    -  (x)  RIMET (vers 1830)

    - Jules ROY (vers 1888) : c'est à lui que nous devons l'intéressant manuscrit " Notice Historique sur la Commune de Saint-Marcel " dont le contenu a été mis en ligne à l'initiative de son actuel détenteur.
  
    - Madame  Blanche CABU (vers 1920)

    - (x) BERTRAND (51-52)

    - (x) HOSTETTLER (52-53)

    - Michel HUGUENY (53-54)

    - Mademoiselle BOLOPION (54-55)

    - Mademoiselle Gilberte GAUMET, originaire de Bougey, (55-56), qui deviendra Madame CHAMBREY

    - Mademoiselle Marie Paule CACHOT (56-57), qui deviendra Madame RICHARD

    - Michel HUGUENY (peut-être à partir de 53-54 jusqu'en 57-58)

    - Madame PANTARD (58-59)

    - Mademoiselle TOURNIER (59-60)

    - Bernard BOLOPION (60-61)

    - Mademoiselle Annie Vincent (62/63) quand une seconde classe fut ouverte dans l'ancienne Mairie



  Quelques photos de classes :


 


1915
(collection Jean Pierre GUILLAUME)





1918
(collection Jean Pierre GUILLAUME)




1926
(collection Jean Pierre GUILLAUME)





1957
(
Collection Serge Guillaume)




1958
(Collection Serge Guillaume)

  














 




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